Pour être au courant du fait que la division sportive de Seat, « Cupra » soit une marque indépendante, il faut deux raisons à cela. Soit tu es un aficionado de Seat, soit tu suis assidûment l’actualité automobile. Ou encore, tu as dû être devant la télévision un mercredi soir sur TF1 quand ils ont fait un sorte d’événement autour de cette marque Cupra.
Ça n’a pas duré longtemps, il y avait une sorte de présentation sur le toit, avec un circuit, pour faire rouler le SUV sportif (oui, je sais que je répète deux fois sportif, mais m’en voulez pas, ce sont les constructeurs qui font ça). Oui, parce que quoi de mieux que de lancer une marque en mode indépendante, avec un SUV ? Surtout quand il s’agit de l’Ateca, alors que les fans de Cupra avaient surtout des Ibiza et des Leon. Ou comment rater le lancement d’une marque indépendante, surtout avec son logo digne d’une tribu de Koh Lanta.
Parce que personnellement, c’est peut-être parce que j’habite dans une ville paumée (on va dire que c’est ça), mais je n’ai JAMAIS vu de Cupra de ma vie. Je parle, bien sûr, de la version indépendante. Même en partant dans d’autres villes en France, je n’en ai pas vu. Peut-être qu’avec la Cupra Leon, ça changera, mais j’en doute.
La question que l’on serait en droit de se poser, c’est pourquoi Volkswagen (qui détient Seat, ne l’oubliez pas les espagnols, votre marque n’est pas motoriste) a décidé de séparer Cupra de Seat. Une décision qui n’était pas très utile, mais qui a son explication. Et ça, Volkswagen ne le vous dira pas, bien évidemment.
Pourquoi Cupra est devenu indépendante ?
Si Cupra est devenue une marque indépendante, c’est uniquement pour la raison suivante. Une taxe sur la moyenne CO2 des véhicules vendues va être instaurée. En résumé, si tu vends des véhicules qui pollue trop au sein d’une même marque, tu paieras une forte amende. Cependant, si la marque en question ne vend pas beaucoup de véhicules, elle a le droit à une dérogation. Il faut dire qu’avec les amendes colossales que Volkswagen doit payer chaque année, toute économie est bonne à prendre. Créer une marque (qui est déjà existante) sera moins chère que de payer une amende sur la taxe CO2 pour Seat.
En séparant Cupra de Seat, Volkswagen joue donc sur deux tableaux. D’un côté, la marque Seat n’est plus pénalisée par la variante sportive, qui émet forcément beaucoup de CO2. D’un autre côté, et le groupe le sait, Cupra ne vend pas beaucoup d’unités. Pour information, il s’est vendu 10400 Cupra Ateca en 2019, contre 1100 unités en 2018. La Seat Leon Cupra s’est vendu à 14,300 exemplaires en 2019, et à 13300 unités en 2018. La marque prend donc de l’importance, même si cela se fait par le biais d’un SUV. On imagine que ces scores seraient amenés à augmenter au fil des années.
Volkswagen propose quand même de l’hybride rechargeable (sur la Cupra Leon 2020) et de l’électrique est prévue également, pour le futur SUV coupé électrique Tavascan. On constate cependant que la marque propose quelques modèles propres à elle. Malheureusement, ce n’est que du SUV à chaque fois. Le Formentor en est un, par exemple. Seule la Leon fait figure d’exception, mais elle existait déjà sous Seat.
En clair
En tout cas, tu sais pourquoi Cupra est devenue indépendante. Mais dans les couloirs, certains disent que Volkswagen pourrait tuer, à terme, Seat, afin de la remplacer par Cupra. On parle aussi d’une possibilité de proposer la marque sportive aux Etats Unis. La marque Cupra se définit, chez Volkswagen, comme une concurrente directe d’Alfa Romeo.
Est-ce vrai ou n’est-ce que des rumeurs ? Je trouve ça quand même gros de tuer Seat, alors que des projets sont encore prévus. Comme par exemple la moto électrique pour les citadins de Barcelone. Ce serait dommage de les priver de ça ! Et les taxis en Espagne, ils vont faire comment ? Ah mais c’est vrai, ils utilisent encore les anciens modèles de Seat. Ils ont encore de la marge alors !