Le marché automobile a pris un sacré coup avec la crise du Corona Virus. Avec une activité arrêté pendant 2 mois en France comme dans le reste du monde; il faut dire que le secteur automobile n’allait pas s’en sortir sans séquelles. On parle même de difficulté pour Renault. C’est justement lors de la conférence de presse qui a eu lieu aujourd’hui qu’on allait apprendre quelles sont les mesures prises par le gouvernement concernant un secteur de l’automobile. Et ce dans le cadre d’un plan de relance de l’automobile.
Il est attendu 20 à 30% de baisse cette année, donc les mesures prises aideront les constructeurs, mais aussi les clients. Afin de pousser ces derniers à acheter des véhicules, des primes à la conversion plus avantageux seront de la partie. Tout d’abord, on va parler rapidement de ce qui est prévu au niveau des constructeurs.
Pour les constructeurs
L’état va bien aider Renault avec le prêt de 5 milliards d’euros. L’investissement total s’élève à 8 milliards, dont 1 milliards sera adossé aux constructeurs et équipementiers. On ne sait pas combien d’aide aura PSA, car même si la situation de ce dernier n’est pas aussi dramatique que celle de Renault, elle n’est pas non plus au meilleur de sa forme.
Les constructeurs français se sont engagés à fabriquer leurs véhicules électriques en France. Le groupe PSA s’est engagé à produire 450 000 véhicules électriques et hybrides en France. La prochaine génération du 3008, dont une version électrique sera proposé, est concerné et sera produite à Sochaux. Quant à Renault, elle s’engage à produire les modèles électriques en France, en la triplant d’ici 2022 puis en la quadruplant d’ici 2024.
Qui plus est, et comme le gouvernement l’a demandé, Renault rejoindra PSA et Total dans le cadre du projet de production d’une batterie européenne. Un fonds d’investissement de 600 millions d’euros pour investir dans le secteur sera prévu. L’état y mettra 400 millions d’euros, PSA et Renault versement 100 millions d’euros chacun (qui proviendra du prêt ? On peut considérer que c’est l’Etat qui investit, au final).
Pour les consommateurs
Ce qui change, c’est que le bonus pour l’achat d’une voiture électrique passe de 6000€ à 7000€, soit 1000€ de gain. Mais ce sera toujours plafonné à 27% du prix du véhicule de base, et jusqu’à 45000€. S’ajoute à cela la prime à la conversion. Elle sera de 5000€ si tu envois un ancien véhicule à la casse. Problème, cela concernera également le Crit’Air 3 (soit les diesels d’avant 2011 et les essence d’avant 2006) ce qui incitera les français à envoyer bêtement une voiture fonctionnelle à la casse. Quelle belle idée…
La prime à la conversion marchera également pour les voitures thermiques, à raison de 3000€ de prime, cette fois; si la voiture respectant les critères ci-dessus sont respectés. En clair, tu pourras envoyer ta Mégane 3 à la casse pour une Twingo 3… Alors que celle que tu avais marchait parfaitement.
Enfin, 100 000 bornes de recharge seront construits d’ici 2021. Pas grand chose à dire là-dessus à vrai dire… Tout cela s’appliquera le 1er juin, et sera en vigueur jusqu’à la fin 2020. Et n’oublie pas: La voiture que tu envoies à la casse doit avoir une carte grise à ton nom depuis plus d’un an.
En tout cas, voilà pour l’essentiel à retenir. Le reste, c’est pas intéressant dans l’immédiat. A part que Macron veut que la France devienne le plus gros exportateur de voiture électrique dans l’Europe. Avec l’usine de Tesla qui sera situé à Berlin, ça va être compliqué.