Ca y est, on y est. 2040, toutes les voitures thermiques ne pourront plus être vendues. Même si je pense que tout cela changera d’ici là, partons du principe que la plupart des voitures qui seront vendues seront électriques. Dans cet article, j’aimerais imaginer comment sera l’avenir de l’automobile après 2040. Une fois que les écologistes fous auront réussi à aller au bout de leur délire, si je puis dire.
Au niveau des prix
Les prix auront diminué. Dans les faits, cette baisse ne sera pas aussi élevé que ce à quoi le public s’attendait. En effet, on sera plus sur des citadines qui verront leurs prix démarrer à 22 000€, des compactes disponibles dès 30 000€ et des berlines disponibles dès 40 000€. De toute manière, les offres de location seront toujours là. Non seulement cela, mais de plus, les concessionnaires feront tout pour que les clients soit propriétaires le moins possible de leur voiture. Ainsi, les LOA seront toujours aux mêmes prix que celles actuelles.
Pourquoi donc ? Parce que les voitures électriques post-2040 seront recyclables. En effet, suite à de nombreuses critiques stipulant que l’énergie électrique pollue plus à la conception qu’à la production, plusieurs décisions seront émises. Tout d’abord, les voitures qui sortiront auront une durée de vie de 7 ans.
Durant cette durée, les constructeurs enchaîneront plusieurs LOA. La première, plus chère, sera en moyenne de 3 ans. Puis, les constructeurs proposeront des LOA de 4 ans, de 2 puis 2 ans, à des clients différents. Dans tous les cas, le véhicule sera en fin de vie une fois les 7 ans atteints.
A ce moment, le dernier client en date devra rendre la voiture à la concession. Ainsi démarre le processus de recyclage. Toutes les pièces de la voiture (carrosserie, volant, tableau de bord…) seront recyclées. Quand le nouveau modèle sortira, elle réutilisera les mêmes pièces et c’est parti pour 7 ans de location.
On peut imaginer du reconditionnement, de la réutilisation de la carrosserie qui sera formé différemment. Bref, les voitures de 2040 seront les mêmes, il n’y aura pas de production de voiture neuve à terme.
Les batteries
Pour ce qui est des batteries, il faut imaginer la chose suivante. Plus la voiture est de catégorie supérieure, plus la batterie proposera une autonomie très élevé. On peut imaginer une batterie permettant 1000 km d’autonomie sur une Classe S, qui sera neuve. Celle-ci atterrira sur la Classe E de la génération d’après, avec 800 km d’autonomie. Puis, ce sera 600 km sur la Classe C et, enfin, 400 km sur la Classe A.
La batterie sera donc tout simplement utilisée d’une voiture à une autre et ce, au fil des générations. Une fois celle de la Classe A terminée, la batterie sera recyclée de sorte à la reconditionner et, par la même, revenir à 1000 km d’autonomie pour la Classe S prévu pour dans 28 ans. Toujours en prenant en compte le cycle de vie de 7 ans.
Ce sera comme ça pour tous les constructeurs, car on peut imaginer que l’Union Européenne encourage cette pratique comme elle sait le faire. Soit, avec des amendes. Par exemple, si un constructeur produit un seuil de pourcentage de batteries neuves, elle devra payer une amende selon la production effective.
Fini la propriété de la voiture
L’objectif dans tout ça, c’est d’empêcher les clients d’acheter une voiture et d’en être propriétaire. Comment faire ? Par exemple, une taxe annuelle qui se voudrait dissuasif. Elle augmenterait d’année en année. A partir de la fin de la 6ème année, elle serait très chère, aux alentours de 30 000€. Pour ne pas s’affranchir de cette taxe, deux solutions.
Soit le client passe par la location (LOA ou LLD, qui donnerait le droit à un bonus de 3000€, pour une première LLD), soit il signe d’entrée un contrat de remise du véhicule à la concession au bout de la septième année, et à envoyer lorsque la demande de paiement de la taxe est envoyé au client.
On peut motiver le client à signer le contrat si l’Etat lui donne un bonus de 3000€ s’il passe au forfait location, et cette fois, peu importe laquelle. En réalité, je parle de LOA mais l’option d’achat ne sera pas une possibilité si l’on prend ceci en compte.
Les conséquences
Tout cela entrainerait plusieurs conséquences. Tout d’abord, la mise à mort du marché de l’occasion puisqu’on imaginerait que la plupart des clients passeraient par une LLD. Il y aura alors très peu de voiture d’occasions, plus de garagistes pros. Les concessionnaires uniquement seront maitres du marché. Il n’y aura plus d’alternative pour se procurer une voiture.
Ensuite, les concessionnaires auraient la main mise sur la totalité du circuit. En effet, ils gardent la voiture et peuvent refaire plusieurs LLD derrière. Ils ne feront que gagner de l’argent, au final. Vendeur automobile serait alors un métier très rémunérateur puisqu’au bout de 3 ans, il n’y aura plus qu’à procéder au renouvellement des locations.
Enfin, la fin de la propriété est une très mauvaise chose, car le client doit sans cesse faire attention au véhicule, qui ne sera jamais le sien, être assuré sans cesse en tout risque. Qui sait, peut-être que la LOA et LLD actuelle sont des tests et qu’à terme, on serait obligé de passer par ce biais. Ceci d’autant plus si, un jour, il sera interdit d’être propriétaire d’un véhicule tout court.
Si c’est ça l’avenir automobile, ça ne donne pas du tout envie… Et ce n’est pas impossible car on peut imaginer que si on nous force à passer aux voitures électriques, c’est parce que ce système décrit ci-dessus sera beaucoup plus simple à mettre en place. En clair, même si la raison écologique n’est plus, il y aura des raisons économiques qui forceront le passage au tout électrique.