Depuis 2016, on a souvent entendu les désirs des dirigeants de voir Peugeot revenir en Amérique du Nord. Même DS était prévu dans les valises. On parlait d’un retour qui était prévu pour 2026, puis 2023. D’ailleurs, la fusion avec Stellantis, confirmé depuis lundi dernier, allait en ce sens.
En effet, la fusion qui nous a été annoncée et acté était en réalité un rachat caché. Ce n’est pas le cas sur le papier, mais dans les faits, les actions qui seront entrepris vont en ce sens. PSA va prendre le contrôle de FCA, qui a déjà fait du mal à Chrysler et Lancia par le passé. Ils vont électrifier et ajouter de l’hybridation rechargeable à tous les modèles provenant de la filiale FCA.
Quelques modèles pourraient même revenir, comme la Fiat Punto, la Giuletta qui connaîtrait finalement une nouvelle génération, basé sur la Peugeot 308 III à venir. En tout cas, PSA va relancer comme il se doit Fiat et Alfa Romeo, notamment, qui sortent un nouveau modèle tous les quatre ans.
Pas de billet d’avion pour l’Amérique, finalement ?
Finalement, la seule contrepartie que Peugeot attendait, c’est de voir sa marque au lion atterrir aux Etats-Unis, et ce ne sera pas le cas. En tout cas, pas dans l’immédiat. L’objectif, pour l’heure, est de consolider les marques qui sont déjà présents dans certains marchés. En Amérique, il y a déjà Alfa Romeo, il sera donc question de consolider sa place en Amérique, au lieu de lancer une nouvelle marque qui n’a pas été présente durant plus de 20 ans.
Ainsi, niveau marketing, ce sera plus compliqué de travailler sur le retour de Peugeot plutôt que de consolider Alfa Romeo sur un marché où il est déjà présent. Et, de même pour Peugeot qui doit avant tout consolider sa place en Chine, puisqu’il est présent sur ce marché.
Consolider Alfa Romeo sur ce marché tout de même compliqué
Aux Etats-Unis, Alfa Romeo propose 3 modèles (Giulia, Stelvio et 4C Spider) qui seront suivis de la Tonale en 2022. Le SUV urbain qui est prévu pour 2023 ne sortira probablement pas dans les contrées américaines, par ailleurs. Les scores de la marque Outre-Manche ne sont pas folichons, d’où la nécessité de les améliorer dans un premier temps.
De plus, Peugeot est déjà présent en Amérique du Sud. Ainsi, les Etats-Unis d’Amérique serait la cerise sur le gateau. Comprendre que la volonté de PSA d’installer sa marque là-bas relève plus d’une question d’égo qu’autre chose.
Au final, si les modèles de FCA se vendent bien en Amérique, et que les voitures de PSA se vendent bien en Europe et, espérons-le pour eux, en Chine, alors le groupe Stellantis aura de bonnes ventes partout dans le monde. La logique du groupe réside de la manière suivante. Pourquoi faire des efforts pour vendre des voitures PSA aux Etats Unis, sachant que Peugeot, Citroën (et ne parlons pas de DS) ne sont quasiment pas connus là-bas ? Même Renault est plus connu qu’eux, c’est dire.
Le projet enterré à vie ?
Les marques possédés par FCA sont déjà mieux implantées et connues. Notamment Maserati, qui manque juste de cohérence dans sa gamme et d’une meilleure mise en valeur, par exemple. De même pour Alfa Roméo. Puis, ces marques ont des moteurs costauds dans leur gamme.
De toute façon, il faut comprendre qu’à l’heure actuelle, Peugeot n’ira pas en Amérique du Nord. Le projet est actuellement enterré. Je pense que ce sera amené à se produire, quelques années plus tard et en fonction de la réussite ou non des objectifs déjà décidés en interne. De toute façon, Peugeot est déjà présent dans beaucoup de pays. Ils finiront par s’implanter en Amérique, mais pas tout de suite. Au pire, acheter une Peugeot en Amérique du Sud et l’importer en Amérique du Nord est possible !