Les marques allemandes ont une gamme de produits assez complexe de prime abord. Certains ne comprennent pas forcément en quoi consistent les nomenclatures de chaque modèle notamment. Dans cet article, le but est de corriger le tir et ce de manière précise. Pour cela, on va se pencher sur tous les caractéristiques de chaque constructeur allemand. Une fois que tu auras terminé la lecture de cet article, tu sauras tout des significations de la nomenclature du trio allemand (BMW, Audi, Mercedes)
Audi
Commençons par le plus simple : Les gammes en général. Chez Audi, on parle de berline quand on a un A devant le chiffre. Sinon, c’est son équivalent SUV quand on a le Q devant. Si la voiture se veut sportif mais confortable, c’est-à-dire qu’elle reste polyvalente dans tous les domaines, on parlera respectivement de S ou SQ.
Si c’est une voiture sportive radicale, on parlera respectivement de RS ou RSQ, toujours avec le chiffre qui suit. L’exception demeure pour la R8, car il s’agit d’une supercar (dérivé de la Lamborghini Huracan). Si c’était une RS8, la sportive radicale concernée serait sur base de l’Audi A8. La S8 existe bien cependant. On a également l’exception pour l’Audi TT, coupé 2 portes; qui possède cette terminologie depuis la première génération apparue en 1998. Le nom « TT » provient du modèle NSU Prinz TT, dont la marque fut absorbé par Audi en 1997.
Les terminologies
Quand la voiture est un break, on aura le suffixe « Avant » après le nom du modèle. Style « Audi A4 Avant » etc… Si cette même voiture est surélevée, ce sera « Allroad ». Pareil c’est le cas pour l’Audi A4 ou A4 Allroad. A noter que ce seront automatiquement des breaks. Pour la citadine A1, il a été préféré le suffixe « Cirycarver » car les modèles Allroad sont censés être tout terrain. Ce n’est pas le cas de l’Audi A1 Citycarver.
De même il n’existe pas de Q1 car ce dernier serait une version crossover de l’Audi A1 (qui existe finalement en version « Citycarver », comme quoi). A la place, on a l’Audi Q2. Sa taille est un peu plus longue que l’Audi A1 d’où le chiffre supérieur.
Autrement, on constate un trou dans la gamme. Effectivement, où est l’Audi A2 ? Il s’agissait d’un minispace sortie au début des années 2000, qui fut un échec car même prix que l’Audi A3 de l’époque pour moins de prestations, une carrosserie full aluminium compliqué à réparer. Bref, ce modèle mériterait un article entier, tant il y a des choses à en dire…
Pour revenir sur la gamme Audi, on parle de « Sportback » quand il s’agit d’un modèle à 5 portes. Les modèles à trois portes n’avaient pas de suffixe. On le constate, toutes les Audi sont des Sportback. En termes de SUV, ce terme désigne totalement autre chose. Il fait référence à versions coupées des SUV susnommés. Par exemple, l’Audi Q3 Sportback est la version SUV coupée de l’Audi Q3 classique.
Pour les berlines, à partir de l’Audi A5 vis-à-vis de l’Audi A4, les chiffres impaires sont des versions coupés de la variante précédente. L’Audi 7 est le coupé de l’Audi A6 et… C’est tout.
La nomenclature
Enfin, comment ne pas parler du chiffre situé avant le terme TFSI ou TDI. Ces terminologies sont récentes, Audi appose désormais un chiffre type « 35 », « 45 » TDI. En réalité, Audi a préféré depuis 2017 classer les moteurs par tranche de puissance, cela allant de 25 à 70.
Evidemment, il ne faut pas confondre avec la cylindrée du moteur. Effectivement, on n’a pas de 3,5L sur une Audi A1 ou encore de 7L sur une Audi A8. C’est classé selon la hiérarchisation des puissances. Ensuite, une hybridation rechargeable se traduit avec la mention « eTFSI ». C’était jusqu’alors une mention type « Audi A3 e-tron ». Mais cette dernière est finalement réservée aux véhicules électriques.
Mercedes
Chez Mercedes, la nomenclature est un peu plus compliquée qu’à l’accoutumée. Bien qu’au départ, la simplicité soit de mise, c’est lorsqu’en avance que ça se corse un peu. Evidemment, les « Classe » quelque chose représentent les berlines de manière générale, avec quelques exceptions. On a donc les lettres A, B, C, E, S qui sont généralement utilisés pour désigner respectivement une berline compacte, un monospace (seule exception d’ailleurs), une berline familiale, routière et de luxe. S’il s’agit d’une version coupé, ce ne sera pas « Classe A » mais « CLA » par exemple.
La mention CL représente les versions coupées, et la mention « GL » les versions SUV. Après, quand il s’agit de la Classe C, on aura plutôt « CLK » pour éviter la répétition type « CLC ». Egalement, la « CLS » n’est pas tout a fait la version coupé de la Classe S en ce sens qu’elle n’est pas systématiquement dérivée de cette dernière. Quelques exceptions demeurent, comme « SLK » faisant référence à un roadster. Depuis, elle est devenue « SLC ». Ou encore la Classe G qui désigne le gros 4×4 de la marque.
Ensuite, les chiffres. Elles représentent les motorisations. Comme Audi, plus le chiffre est élevé, plus la puissance est forte. Sur la gamme classique, les nombres vont de 160 à 540 en temps normal. Pour les versions AMG, c’est 2 chiffres (exemple C63 AMG). Avant, cela faisait référence à la cylindrée. Désormais ce n’est plus le cas mais Mercedes les utilise encore pour une question de continuité. Puis, un « C20 AMG » n’est pas très vendeur… Ces chiffre servent donc de hiérarchisation.
Autrement, s’il s’agit d’un diesel, on aura un « d » à côté du nombre, « e » pour hybride rechargeable et rien pour l’essence.
Les électriques de Mercedes
Enfin, il faut préciser que les véhicules électriques sont uniquement précédé de la mention « EQ ». Et c’est là le problème. Mercedes propose par exemple l’EQA qui est un GLA électrique, mais l’EQS est une Classe S électrique. En clair : Il n’y a pas de différenciation entre berline et SUV.
La marque devrait tenter de remédier à cela. Car si, pour l’instant, l’essentiel de la gamme est composé de SUV, l’équivalent de la Classe S s’est vue apposée la même dénomination « EQS ». De même, la Classe E éléctrique sera un « EQE »… Mais une GLE électrique est prévue. Pour l’instant, cela se différencie en disant « EQE SUV » mais bon, une meilleure clarté serait de mise.
Les finitions
Au niveau des finitions, si maintenant « AMG Line » est la finition la plus haute, ce n’était pas le cas avant. Dans l’ordre on a de manière générale les finitions Style Line, Progressive Line et AMG Line. La finition Business Line existe également pour les entreprises. « Avantgarde » est une finition qui se veut plus luxueuse. Avant, on avait (de la plus basse à la plus élevé) : Intuition, Inspiration, Sensation, Fascination et Sport. Evidemment, Business existait là encore.
En clair, si tu veux une Mercedes des années 2010 bien équipée, c’est une Fascination. Actuellement, c’est AMG Line. Après, pour ce qui est des breaks, Mercedes utilise sporadiquement le mot « Break » ou « Wagon » pour la version anglaise. Si elle en propose, elle utilise également « Shooting Brake » tout simplement pour désigner ses breaks de chasse.
Les codes des modèles
Si tu entends parfois « W177 », ou « W204 » il s’agit des codes usine des modèles de la marque. Ici, respectivement la dernière Classe A de 2018, ou la Classe C de 3ème génération (2007-2014). Certains fans les utilisent pour se repérer plus facilement, même si cela se trouve plus chez BMW pour le coup. Parfois, on dit Type 204, parfois W204. D’ailleurs, ce sera toujours un W, là où BMW adore passer des lettres E à F à G, notamment.
BMW
Concernant BMW, on a une nomenclature auquel il faut s’accrocher. Plus simplement, les berlines sont des « Série » quelque chose, et les SUV des « X » quelque chose, chaque fois un chiffre. Plus le chiffre est élevé, plus on monte en gamme, sachant que les chiffres impaires sont des versions classiques et les chiffres paires les versions coupés des premiers lots.
Par exemple, la Série 4 est une version coupé de la Série 3 et ainsi de suite. Chez les SUV, le X4 est la version coupée de la X3 et le X6 celle du X5. Quelques exceptions demeurent, comme la Série 2 Gran Tourer, qui est tout simplement le monospace de BMW.
Un exemple concret
Le plus compliqué à comprendre c’est les 3 chiffres suivi d’une lettre. Prenons 535d. Le premier chiffre désigne la série (donc ici Série 5), la particule 35 désigne le moteur. Ceci sachant que c’est hierarchisé, comme chez Audi tout récemment, selon la puissance de celui-ci. Dans le cas de BMW, avant il désignait la taille de la cylindrée (35 = 3 litres 5). Ce n’est désormais plus le cas. Il fera désormais référence au niveau de puissance.
Là encore, cela aurait été compliqué de tout changer. A noter que chez BMW, ça grimpe vite. Si le « 14 » désigne 90 chevaux, « 20 » en désigne le double. Je parle de diesel. D’ailleurs, « d » signifie « diesel » et « i » essence. « e » pour hybride rechargeable. Pour les électriques, on a un « i » au lieu de « Série » ou avant le « X » pour les SUV. Pour les BMW sportifs, pareil mais avec « M ». On peut aussi avoir des compléments comme xDrive, sDrive, CSL, GTS…
Les codes des modèles
Ensuite, chez BMW, les fans utilisent les codes des modèles – lors de leur développement; pour mieux reconnaitre la génération du modèle concernée. Par exemple, pour la Série 3, certains disent « E46 » qui est le code du modèle des années fin 90 – début 2000. Puis, la fameuse « E90 » pour la version sortie entre 2005 et 2012. D’ailleurs, cela fut dérivé en E91 pour le break et E92 pour la version coupé. Puis, ce fut F30 et pour la génération actuelle, G20.
Chaque constructeur code son modèle ainsi mais les fans de BMW s’en servent pour reconnaître directement pour connaître directement le modèle traité. Généralement, un fan de BMW percute très vite par ce biais. Si tu dis E60 c’est la Série 5 de 2004 à 2010. A force, tu finis par en retenir certains. Souvent ceux qui t’intéressent le plus.
On constatera que cette caractéristique ne s’applique pas chez les SUV. Personne ne dira « tu penses quoi de la E83 ? », par exemple. Oui, c’est la première génération du BMW X3. Une raison à cela : La clientèle est principalement âgé, peu de personnes de moins de 25 ans s’intéressent aux SUV de la marque. Si c’est le cas, ce sera que la dernière génération. On peut d’ailleurs se demander si, au fil du temps, ces codes internes seront encore utilisés. Avec la LOA, par exemple, difficile de le savoir. Les clients de la marque s’intéresseront de plus en plus aux derniers modèles de la marque.
En clair
Normalement, tu devrais bien avoir compris de quoi il en retourne concernant la gamme de chaque constructeur allemand. Tu sauras enfin reconnaitre un gros « gamos » d’une version avec un moteur de faible puissance, mais qui doit probablement mieux préserver l’écologie, n’est-il pas ? Si tu as besoin de plus de précisions, n’hésite pas à me demander par mail.