Ca y est, on est enfin arrivé à la date promise. Enfin presque. En effet, la seconde génération de la Peugeot 308 II n’avait déjà laissé personne indifférent, et dans le même temps, elle est présente depuis 8 ans. Alors que la troisième génération devait initialement être présentée, sous forme de concept car, au Mondial de l’Auto en 2020 ; l’histoire en a décidé autrement.
En réalité, la troisième génération était déjà prévue pour être présenté en mars 2021, mais sa sortie ne devait pas être retardée en septembre de la même année comme c’est finalement le cas. Reste qu’après aussi longtemps, l’attente nous sera enfin récompensée.
Peugeot le sait, ils ne doivent pas se rater sur cette troisième génération. La moindre erreur et c’est fini. D’autant plus que Peugeot a un boulevard. En effet, la Volkswagen Golf 8 présenté l’année dernière n’a pas fait l’unanimité, et 2021 ne semble pas voir la tendance des ventes s’inverser dans le côté positif, pour le modèle allemand.
Maintenant que le jour-j est arrivé, qu’est-ce que cela donne ? Nous allons voir ça tout de suite !
Au niveau de l’avant

C’est surtout à l’avant que les changements sont les plus notables
Qu’est-ce qui change concrètement sur cette 3ème génération ? Tout d’abord, la calandre qui n’est pas la même. Avant toute chose, on sait que la 308 III fut développé 3 ans avant sa sortie, et que le restylage du 3008 et du 5008 furent développées dans la foulée.
Ainsi, on ne s’étonnera pas de constater que certains éléments provenant des SUV restylés se retrouvent sur cette 308 III. Notamment la forme des crocs en LED, plus fine que celle de la 508 ou encore la 208. Les crocs en LED sont davantage insérés dans la carrosserie qui a été creusé à cet effet.

Le nouveau logo de Peugeot est inauguré sur cette nouvelle génération
On retrouve donc le nouveau logo de Peugeot et là, un problème se pose : Le logo étant majoritairement composé de noir, il faut vraiment se concentrer sur la calandre pour l’apercevoir. Peut-être que placer uniquement la tête de lion en chromé aurait été utile. Au pire, le même logo ajouté sur les côtés suffisait même si esthétiquement parlant, c’est de trop. Cela dit, il est mieux placé là qu’à l’arrière, comme BMW le fait avec son X2.
Conséquence de cela, l’avant change énormément avec les feux de jour, la calandre qui grossit et le logo apposé par-dessus. Le résultat est très agressif, mais en dépit du changement de logo, on n’est plus trop surpris par ce trajet stylistique pris par Peugeot.
Au niveau de la vue ¾

La compacte a une découpe plus élancée. Le design est très germanique.
Là où le bât blesse (quoi que), c’est que le reste de la voiture est similaire à la seconde génération. On a vraiment l’impression d’avoir affaire à un gros restylage tant les changements ne sont pas si nombreux que ça. Notamment sur les côtés. En réalité, si on prend la vue ¾ avant, seul l’avant change.
Les côtés ne connaissent que l’ajout du logo Peugeot sur les ailes avant, et quelques coups de lame sur la carrosserie, sur l’aile arrière. Ceci dit, il n’y en a pas tant que ça. Et tant mieux, cela aurait été de trop. Peugeot voulait sans doute éviter la grosse prise de risque. Modifier principalement l’avant suffit, je pense. D’autant plus qu’on parle d’une compacte qui se vend très bien en France comme en Europe.
Il faut prendre la vue de côté pour constater qu’un changement visuel a lieu. Il se situe au niveau au capot. Déjà, celui-ci semble plus allongée en partie basse, donnant l’impression d’avoir une mini-shooting brake concernant le design arrière. Plus généralement, l’inspiration est germanique, et le travail réalisé à l’arrière donne un côté plus élancé à la 308. Surtout quand on la voit de côté. En ce sens l’amélioration est de la partie. Par contre, je trouve que la partie arrière droite, après la route, est trop long quand on la voit ainsi. On va cependant parler de l’arrière de suite !
Concernant l’arrière

A par les feux qui sont nouveaux, le travail des formes de la carrosserie fait penser à l’arrière de la 208 II
L’arrière du véhicule, parlons-en. Le capot fut beaucoup travaillé, si bien qu’au niveau des creusements on retrouve le même travail que sur la 208 II. A savoir un enfoncement entre les feux arrière et la partie basse du capot, ce qui accentue d’autant plus cet effet 3D. Etonnamment, les feux arrières ne sont pas les mêmes. On n’a plus la mention du logo Peugeot écrit en toutes lettres, mais le blason figure à l’arrière.
Les feux stop sont moins travaillés je trouve, quand on les voit à distance. Si on s’approche, il y a plus de détail. Il n’en reste pas moins que, pour le coup, Peugeot aurait dû rester dans la continuité. En tout cas, les feux qui existaient sur la 208 étaient meilleurs, même si la bande noire qu’on connait était plus base de gamme que ce qu’on a ici et qui donne, heureusement, un meilleur rendu.
Tout le monde en a déjà parlé, mais effectivement, Peugeot a fait appel à de fausses sorties d’échappement comme cela se fait souvent. Ici, ils ont même l’air caricatural de part leur forme, trop élancé et fin pour accueillir de vraies sorties d’échappement. Il est vrai que lorsqu’on sait qu’on a un petit moteur sous le capot (j’y reviendrai), deux sorties sont de trop. Après, esthétiquement ça passe et ça remplit la zone.
L’intérieur

L’intérieur est une continuité de celle de la 508 II avec des différences stylistiques.
Intéressons-nous désormais à l’intérieur. C’est la seule partie qu’on ne connaissait définitivement pas. Et le résultat est de bonne facture ! Il semble que l’inspiration soit dans la continuité de celle de la 508 II, mais des différences demeurent. Mis à part le logo Peugeot sur le volant qui change, l’instrumentalisation est en 3D, l’agencement du tableau de bord est très bien travaillé.
La planche de bord est plus massive et déborde même au niveau des contre-portes. Le petit volant est de la partie. Les aérateurs de la climatisation sont bien intégrés dans la planche de bord. On voit qu’une volonté de continuité a été décidée, afin de mieux cacher les aérateurs dans le décor.
Une nouvelle console centrale
La console centrale est à plusieurs étages. C’est un peu plus chargé que sur la 308 II. Il y a eu beaucoup de critiques concernant le fait qu’il faille sans cesse chercher sur l’écran. Ce même pour la climatisation. PSA a remédié à cela, avec des touches tactiles situés sous l’écran. Le tout bien intégré à la planche de bord.
L’écran d’infotaiement connait la même évolution que celle de la DS4 II à savoir qu’elle utilise enfin toute la place allouée. C’est la première fois que la 308 a un écran de cette taille, qui plus est. Cet écran s’accompagne de deux types de commandes, apposés sur 2 étages. Dans un premier temps, les touches numériques proposent des raccourcis directs vers certaines fonctions. (Station de radio préférée, température idéale, les contacts téléphoniques). Dans un second temps, on a les touches piano classiques, qui représentent les raccourcis habituelles. (La climatisation, le dégivrage ou encore les feux de détresse).
Globalement, l’intérieur actuellement visible est de bonne facture, et il faut savoir que concernant l’instrumentalisation 3D comme l’écran d’infotainement, le tout est de série. En clair, pas de version avec les compteurs à aiguille à déplorer. Concernant le volume de coffre (412 litres) comme l’habitabilité arrière, rien ne change foncièrement par rapport à la génération précédente. Cependant, si tu optes pour un hybride rechargeable, le volume de coffre passera à 361 litres.
Les technologies embarqués (rapidement) et les motorisations

L’e-cockpit est en 3D, comme promis
Au niveau des technologies, Peugeot complète l’équipement avec des options comme l’alerte de trafic arrière, le volant chauffant, la recharge par induction, la compatibilité Apple Carplay et Android auto sans fil, l’instrumentation numérique et l’écran multimédia 10 pouces. Ajoutons à cela le dépassement semi-automatique, dès 2022. On pourrait se passer de certaines d’entre elles. Pour la plupart des options, un retard était de mise et heureusement, ils le rattrapent.
Concernant les motorisations, une déception est présente. La plupart des moteurs sont anémiques. Chose dommage quand on veut concurrencer les premiums allemands. On aura donc sous le capot le 1.2 Puretech 110 et 130 chevaux, et un seul diesel, le 1.5 BlueHDI de 130 chevaux. Sur ces motorisations, tu peux opter pour une boite manuelle ou automatique.
Egalement, deux hybridations rechargeables seront de la partie. On aura donc respectivement 180 et 225 chevaux par ce biais. Pour obtenir ces puissances, Peugeot allie le 1.6 Puretech (de respectivement 150 et 180 chevaux) avec – dans les deux cas; une batterie délivrant 110 chevaux.
Chose dommage, les puissances thermiques ne vont pas plus loin que 130 chevaux, et on sait que 130 chevaux avec un 1.2 Puretech, disons que certains se sont enfuis de l’écurie. Un article va sortir tout à l’heure, où sera relevé les 0 à 100 de ces motorisations sur la désormais ancienne 308 II. Ils seront comparés à une autre compacte allemande, qui n’a pas été choisie au hasard…
Conclusion

La Peugeot 308 III aura comme couleur de série ce « Vert Olivine »
La Peugeot 308 III est réussi au niveau esthétique, il n’y a pas de critique à émettre en ce sens. Si l’on veut chipoter un peu, on peut constater que le nouveau logo n’est pas très visible à l’avant du fait qu’il se confonde dans la calandre, et que cette dernière est un peu grosse. L’intérieur est réussi, et ceux qui ont adoré la 508 II vont forcément aimer celle-ci.
Les points négatifs se situent en dessous du capot, car il manque des motorisations puissantes comme les 2.0 BlueHDI, pour commencer. Même si le monde entier est au courant de son arrêt, une 308 III GTi aurait été parfaite. D’autant plus qu’une 308 III PSE n’est, pour le moment, pas prévue… En tout cas, dans l’immédiat, rien d’annoncé en ce sens. Honnêtement, ils auraient pu sortir une GTi avec 500 exemplaires maximum, ou encore le 1.6 Puretech de 270 chevaux couplé avec de l’hybridation rechargeable… Au moins de quoi être en dessous des 90 g/100 km de CO2 si c’est le problème…
En tout cas, on a un ensemble réussi. A mon avis, certains n’hésiteront pas à changer de voiture DAY ONE pour la nouvelle génération. Cela dit il faudra être patient. Si tu souhaitais rouler avec cette voiture et impressionner les filles à la plage cet été, ça risque d’être compliqué. La 308 III sortira en septembre. Connaissant Peugeot, on commencera à en croiser sur les routes en novembre, puis il y aura des délais de livraison car ils n’auront plus de e-Cockpit en 3D. Enfin, ceux qui prendront le Puretech devront se préparer à la fameuse campagne de rappel qui a encore eu lieu récemment. On nous dit que ce moteur est fiabilisé depuis 2017. Pourtant, une dernière campagne de rappel a eu lieu, il y a quelques mois encore.