La reprogrammation d’un moteur est un sport courant, et ce malgré les risques relatifs à l’assurance qui peut légalement se dédouaner si, d’aventure ; elle se rend compte de la supercherie. Quid de la même reprogrammation quand la voiture est une hybride rechargeable ? En effet, tu n’es pas sans savoir que ce type de voiture possède deux moteurs : Un thermique, et un électrique.
La question ici serait de se demander si cela est possible. En effet, je me suis posé la question car j’ai pensé notamment à la 308 III PSE qui ne sortirait pas. Cependant, on a une hybridation rechargeable de 225 chevaux, et si le moteur thermique est boosté, on pourrait atteindre une puissance fort intéressante.
Plus précisément, la Peugeot 308 III peut aller jusqu’à une puissance théorique de 225 chevaux. Celle-ci est une hybridation rechargeable. Soit le produit de deux moteurs : Un moteur thermique développant 180 ch (132 kW) et un moteur électrique de 110 ch (81 kW). On obtient donc une puissance cumulée de 225 ch (165 kW). Le moteur électrique est le même sur la motorisation en dessous.
Le même moteur de 180 chevaux est un Puretech présent sur la Peugeot 508 II. Sur cette dernière, le stage 1 lui permet d’atteindre 220 chevaux et 300 Nm de couple. Ainsi, après un Stage 1, la 308 III pourrait avoir, au total et au cumulée, 250 chevaux et 400 Nm de couple. Oui, ajouter 40 chevaux au moteur thermique ne permet pas forcément d’en gagner 40 et de culminer à 265 chevaux. Mais ce n’est pas le seul problème.
La spécificité de l’hybride rechargeable
En effet, et là on sort de l’exemple, mais une hybridation rechargeable possède un comportement particulier. Clairement, les deux moteurs (thermique et électrique) fonctionnent ensemble. Ils ne peuvent pas être dissociés. Ce fonctionnement est géré, grosso-modo, par un calculateur spécifique.
Modifier la puissance du seul moteur thermique va poser un problème. En résumé, le calculateur fera fonctionner les deux moteurs ensemble. Le moteur électrique suivra la puissance du moteur thermique et comblera les « trous » de ce dernier, selon des réglages spécifiques.
C’est pour ça que lorsqu’on parle d’un moteur thermique de 180 chevaux et d’un moteur électrique de 110 chevaux, on n’a pas 290 chevaux mais 225. La courbe de puissance et de couple n’est pas la même. Celle provenant du moteur électrique arrive en premier, puis le moteur thermique suit. Dans une voiture ayant de type de motorisation, un calculateur gère le tout. En fonction de la puissance du moteur thermique, le moteur électrique enverra plus ou moins de la puissance. Il l’accompagne, en clair.
Peut-être possible mais plus long ?
Cet accompagnement se fait sachant la puissance initiale du moteur thermique. Si ce dernier est reprogrammé, il y aura un problème au niveau de la gestion des puissances. Soit le moteur électrique va agir aux mêmes puissances données. Dans ce cas, il n’y aura pas d’effet de boost escompté. Soit le moteur dépasse la puissance initiale rajoutée suite à la programmation.
Il se peut que dans ce cas de figure, le calculateur ne comprenne plus rien puisqu’il n’a pas été programmé pour gérer une puissance supérieur à 225 chevaux, si on reprend l’exemple précédent. Il serait fort probable qu’une erreur de gestion du moteur remonte, ce qui pourrait faire passer le véhicule en mode dégradé. Ainsi, la reprogrammation serait vaine.
En effet, il faudrait changer également les informations que le calculateur possède, corréler le tout et voir s’il ne faut pas également modifier les informations du moteur électrique. Tout un bordel sans fin. L’opération pourrait coûter plus cher, au final. Au final, ça ne vaudrait pas le coup. Autant faire sauter la limitation de la puissance de la e-208 pour avoir une variante plus sportive…