Alors que la présentation officielle de la troisième génération de la Peugeot 308 aura lieu ce jeudi 18 mars, penchons-nous sur la seconde génération qui va donc sur sa dernière année. On a tendance à l’oublier, mais la Peugeot 308 II avait déjà fait beaucoup parler d’elle en 2013, quand elle a été présenté au Salon de Francfort. Elle fait effectivement suite à la 1ère génération du même nom qui n’était pas très belle. Surtout, son intérieur faisait de plus en plus daté…
Il était clair que Peugeot n’avait d’autre choix que de proposer une 308 à la hauteur de ses ambitions. Et alors qu’à l’époque, PSA connaissait une crise interne, elle a tout de même mis le paquet sur cette seconde génération. Pour la première fois, Peugeot propose une compacte au design germanique, avec un intérieur épuré. En effet, tout ou presque était contrôlé par l’écran principal. On était à la fois dans la continuité de l’aspect technologique et esthétique avec la 208. On passe notamment à une étape supérieure où, cette fois, Peugeot montre clairement pour la première fois son envie d’amorcer une montée en gamme.
Une voiture qui met la claque à la concurrence
Elle a donc voulu concurrencer directement les allemandes, avec la Volkswagen Golf 7 de l’époque en ligne de mire. Ainsi, Peugeot souhaitait se positionner sur le créneau dit de « l’access premium ». La 308 II amorçait ce cheminement.
La Peugeot 308 II était donc proposée avec plusieurs motorisations essence, diesel. On avait des puissances allant jusqu’à 204 chevaux en essence, et 180 chevaux en diesel. Puis, la 308 II GTi était arrivé, et là, la claque était de mise. A l’origine, d’ailleurs, la 308 II GTi avait déjà le logo du lion debout dans la calandre. A l’instar de la gamme classique, qui avait le lion sur le capot, comme sur la 208 et la 508 de 2011. C’était également le cas sur la 308 II GT, celles avec la motorisation la plus puissante.
Peugeot a également proposé une innovation qui n’a malheureusement pas fait l’unanimité. Peut-être était-elle trop en avance sur ce coup. En effet, sur la 308 II GTi, elle proposait comme option une carrosserie bi-ton, dite « coupe franche ». En clair, on avait deux couleurs sur la carrosserie, mais amené de manière tranchante comme tu peux le voir ici :
Cela existait déjà sur la 208 et était également proposé sur la 3008. Sur celle-ci, ce fut disponible sur les gammes classiques. Pour cette dernière cela dit, on pouvait avoir l’impression d’avoir un design « pile Duracel ». Pas forcément du plus bel effet…
Beaucoup de changement sur la compacte
L’autre « innovation » (car déjà présente sur la 208 et dans les karts), c’est le petit volant façon karting, justement. Le volant de la 308 II était d’une précision sur la route. Il faut dire que le châssis sochalien aide beaucoup.
Honnêtement, tu es en 2013, tu vois un intérieur de ce type, tu craques. L’intérieur est épuré, la place conducteur a cet aspect sportif probablement aidé par le petit volant et la combine tête haute. Honnêtement, PSA ne se sont pas ratés sur ce coup ! La voiture est personnalisable à souhait. Tu avais un choix large de sièges, des tissus classiques au sièges façon sport, en passant par le cuir blanc confortable. Tout y était. La console centrale était assez élevé.
Le restylage de 2017 a modifié plusieurs éléments pour rendre la voiture encore plus « racée ». Pour faire simple, la calandre de la GTi est étendue sur toute la gamme, mais également comme ce fut le cas du restylage de la Peugeot 508. Seul élément dommage, le digital cockpit que l’on avait sur la nouvelle 3008 à l’époque (en 2016) n’était pas repris sur la 308 II restylée. Quand finalement ce fut adopté en 2021, cela signifiait que techniquement, c’était déjà possible 3 ans auparavant. L’écran d’infotainement a été mise à jour aussi. Il n’en reste pas moins que cela booste de nouveau les ventes. Par contre, un an plus tard, c’en est fini de la coupe franche sur les versions sportives. Pas assez de succès. Il faut dire que cela a bidé également sur la 3008. Partant de là…
Cet intérieur était tellement réussi que même en 2021, il passe encore. D’accord, la voiture avait 8 ans. A mon avis, PSA s’est permis d’attendre aussi longtemps également parce que la voiture n’avait pas de style dépassée. Ils ont quand même pensé à la mettre à jour durant l’été 2020, avec l’implantation du digital cockpit.
Enfin, il ne faut pas oublier que c’est la dernière Peugeot 308 à avoir proposé une variante GTi. En effet, la dernière en date était livré au client en décembre 2020. Son arrêt fut effectivement actée dès fin septembre de la même année. Dommage, car cette variante aurait bien marché sur la future 308 III. Ceci dit, le prix aurait été probablement trop élevé.
Au final, on se dit qu’on a eu de la chance d’avoir une 308 II de cet augure après le raté de la première génération. Surtout, la chance que la dernière GTi fut sur cette 308 II, même s’il aurait été bon de la voir décliné davantage. A noter que PSA a failli proposé la 308 II R Hybrid, qui est quelque part l’ancêtre de la probable 308 III PSE. Il en a été autrement.
Les ventes de la Peugeot 308 depuis 2010 en Europe
2020 | 90.324 |
2019 | 141.060 |
2018 | 153.651 |
2017 | 157.422 |
2016 | 194.650 |
2015 | 213.764 |
2014 | 161.515 |
2013 | 99.697 |
2012 | 119.143 |
2011 | 155.272 |
2010 | 180.575 |
Au niveau de l’Europe, on était sur des volumes élevées au niveau des ventes. Le plus haut de ces 10 dernières années fut atteint en 2015, avec plus de 213 000 ventes. En France, la Peugeot 308 s’est encore vendue à 36 575 exemplaires en 2020. On était respectivement à :
- 56 435 ventes en 2019;
- 63 218 en 2018;
- 66 163 en 2017;
- 75 509 en 2016;
- 75 474 en 2015.
La compacte était même 3ème du classement français en 2015 et 2016. Même si la 308 1ère du nom dépassait parfois les 80 000 ventes, elle n’a jamais été aussi haut du classement. Sauf que ! Peugeot était très souvent distancé par la Renault Mégane 3. En 2014, les dès étaient inversés, et Renault ne réussira plus jamais à dépasser la concurrente sochalienne. Même avec la Mégane 4, qui a été (entre autres) pensé en ce sens (et qui est quand même réussie).
En conclusion
Quoi qu’il en soit, sur Autolyse il manquait un article sur la 308 II, voilà qui est fait. Pour votre information, et dans le cadre de l’achat de voiture, il se trouve que la Peugeot 308 II sera ma future acquisition, qui devrait arriver dans mes mains d’ici fin mars si tout se passe bien. Heureusement que je n’habite pas Paris, les délais devraient être bons. J’ai donc essayé la voiture (une 2.0 BlueHDI de 150 chevaux) et j’ai été conquis. Si cela vous intéresse, je peux en faire un article dédiée, mais disons que beaucoup la connaissent depuis !
C’est donc parce que Peugeot avait déjà proposé une seconde génération à la hauteur que tous les yeux sont rivés sur la troisième à venir. Le lion a la pression, mais semble tenir tout de même.