Cupra, la marque sportive de Seat, se développe de plus en plus. Elle propose même des modèles inédits, dans le sens où elles ne sont pas directement dérivées de sa grande sœur. Ce fut le cas avec le Formentor, crossover coupé qui a mafoi du style. Finalement, ce ne sera pas le seul modèle inédit puisque je vous présente, aujourd’hui, le Cupra Born. Ce nom doit te dire quelque chose, et c’est normal.
En effet, le concept a déjà été présenté avant que le modèle de série ne soit officiellement dévoilé. Surtout, il était prévu qu’à la base, il y ait également une Seat el-Born, à l’époque. Ce sera finalement sous Cupra, et sans le « el ». Qu’est ce que cela change concrètement ? Tout d’abord, le lien de parenté est plus qu’évident, mais la Cupra Born est directement dérivé de la Volkswagen ID 3.
Ainsi, et tu le verras au fil de l’article, on dirait que Cupra devient le dérivé sportif de Volkswagen, exceptionnellement. Car quand on regarde bien l’ensemble, on a clairement l’impression d’avoir une version sportive de l’ID 3, puisque la Seat Born n’existe pas au final. Ou quand le jeu du rebadgage atteint ses limites…
L’extérieur
Globalement, quand on regarde l’extérieur du Cupra Born, l’aspect paraît moins lisse que sur l’ID 3. On a logiquement la même architecture, ce qui ne permet pas d’imposer une agressivité à l’électrique survitaminée. Qui aura donc une allure de monospace, du fait d’une garde au toit élevé. Ceci étant, les feux LED ont plus de personnalité comme de profondeur, probablement aidé par la barre noire qui les unit. Dans celle-ci, qui crée une profondeur et donc moins d’effet lisse; la mention « Cupra » y est implantée.
Le travail sur la carrosserie est léger, avec quelques petits coups de lame aux côtés du logo éponyme. Ce travail est présent aux alentours des phares et même en dessous de la barre noire, avec un effet 3D plus présent sur la carrosserie. Enfin, la calandre de bas de caisse est plus imposant que ce qu’on avait chez l’ID 3. C’est d’ailleurs ce qui lui donne un semblant d’agressivité.
Au niveau de la vue de côté, la Cupra Born parait plus agressive que l’ID 3. Même si la plateforme MEB n’est pas l’idéale pour une compacte (elle donne toujours cet aspect monospace de mon avis personnel), cela se voit moins chez Cupra. La présentation diffère cependant de sa cousine par le fait de quelques détails, comme le dessein que l’on retrouve au niveau de l’aile arrière. Il s’agit d’un imprimé 3D, de base, mais le rendu est bien réalisé.
Au niveau de l’arrière
En ce qui concerne la vue arrière, on constate que c’est là où le plus gros du travail a été réalisé. On retrouve tout ce qui caractérise Cupra au niveau du design. Par où commencer donc ? Tout d’abord le béquet arrière, imposant de prime abord, doit tenir pour explication de permettre une meilleure pénétration dans l’air pour la voiture. Reste que ça en ajoute au caractère sportif de la voiture.
On retrouve également le fameux bandeau rouge reliant les deux feux stop à chaque extrémité. Si c’est Seat qui est à l’origine de ce bandeau, Cupra, en bonne sœur, se permet de le reprendre. Puis, au niveau du logo, la carrosserie est travaillée de sorte à aller en profondeur, mettant en exerce le dit logo dans un cube et mis en avant de part l’effet 3D de ce dernier.
Enfin, la mention « Cupra » nous rappelle ce que l’on trouvait chez les anciennes Cupra de l’époque. Clairement, lorsqu’on regarde le coffre, on est très loin du simple bandeau noir de l’ID 3 qui paraît encore plus ringard désormais. Cupra s’est quelque peu afranchi des codes des véhicules thermiques, en préférant user des codes de la sportivité.
L’intérieur, comme un air de…
L’intérieur de la Cupra Born reprend peu ou prou la même architecture de la Volkswagen ID 3. On s’en rend compte avec la reprise de l’écran devant le volant et la construction globale. Maintenant, on voit que Cupra a tenté de faire avec ce qu’ils avaient comme base, d’une part; mais aussi avec ce qu’ils ont au sein même de leur banque d’organe. Ainsi, quelques changements ont eu lieu et quand c’est le cas, c’est généralement mieux que chez sa sœur.
En clair, on va commencer par ce que l’on constate. Soit l’écran d’infotainement, qui est non seulement beaucoup plus grand que sur l’ID 3; mais aussi plus propre dans son intégration. Pour rappel, sur l’ID 3, nous avions un écran plus petit, certes, mais aussi mal intégré car le dit-écran était sur recouverte par un support laquée qui n’était pas du plus bel effet.
Un écran plus que multi-fonction
Alors certes, on peut émettre la critique suivante : Toutes les fonctionnalités du véhicule se contrôlent sur ce même écran. Au départ, j’ai envie de te dire que lorsqu’on est habitué à contrôler la climatisation sur la Peugeot 308, on finit par être habitué. Sauf que là, même ouvrir ou fermer les fenêtres se contrôlent dessus. Et bien sûr, tout y passe. Reste que non seulement, l’intégration est propre, et qu’il reste à voir dans les conditions réelles ce que ça donne au niveau ergonomique.
Par la suite, l’intérieur présente très bien et ce notamment grâce à l’utilisation d’un tissu néoprène recyclée. On en trouve partout, des sièges à la console centrale, du sommet de la planche de bord aux contre-portes. Evidemment, quand c’est possible, des surpiqures en cuivre sont de la partie, sur les sièges en l’occurrence. Du cuivre, on en retrouve d’ailleurs comme à l’habitude au niveau des aérateurs, de la console centrale et parfois aux alentours de quelques boutons.
Enfin, le volant, comme à son habitude, est repris des autres productions de Cupra et est bien réussi, clairement. Il faudrait voir au niveau de la tenue en main, mais il semble plus petit que le volant de Volkswagen. Ce qui est déjà, en soi, un bon point.
Caractéristiques du véhicule et prix
On ne peut pas proposer une cousine de l’ID 3 sans la différencier, au moins, sur quelques caractéristiques. C’est ce que Cupra a fait avec sa Born. Ainsi, dans le but de proposer une conduite plus dynamique, plusieurs réglages ont été réalisées. On aura donc un châssis rabaissé, des suspensions plus fermes, un amortissement piloté aux préréglages moins typés confort et, de série, de la direction à démultiplication variable.
Il sera même possible d’opter pour un pack e-Boost, permettant à la Born d’avoir un surplus de puissance pendant quelques secondes, à condition que la batterie soit bien chargée. Elle concerne la version 58 kWh. Avec le pack, tu auras des jantes de 20 pouces et un système de freinage plus performant à l’avant.
Le comportement routier sera donc dynamique. A noter que la Cupra Born sera une propulsion. Concernant l’offre des batteries, elle sera globalement la même. Les choix possibles seront les suivants :
- 45 kWh, 150 chevaux et 340 km d’autonomie;
- 58 kWh, 204 chevaux et 420 km d’autonomie. (238 chevaux avec le pack e-Boost)
En clair, la sportive ne le sera principalement que lors des accélérations et sur la conduite dynamique. Il est dommage de ne pas proposer des puissances plus élevés. Cupra n’a probablement pas voulu proposer quelque chose comme plus de 300 chevaux et voir l’autonomie pâtir, à l’heure où les clients voulant se diriger vers l’électrique ont l’autonomie comme critère principal. Ainsi, la Cupra Born se place comme une voiture utilisable au quotidien, et qui est un peu sur-vitaminée par moment.
En clair
On retrouve aussi la même problématique que le Formentor. D’accord, finalement Seat ne proposera pas sa version de la Born (qui aurait été celle de 150 chevaux je pense). Cupra sera alors en charge de la proposer. Comme, de toute façon, elle existera dans tous les cas et que Volkswagen ne va pas inutilement dépenser de l’argent pour donner une électrique à Seat, Cupra Born existera également en 150 chevaux.
Dans les faits, ce ne sont pas des puissances faibles. Je pense même qu’avec 204 chevaux il y a moyen de s’amuser de part le couple de l’électrique (j’ai vraiment écrit ça ?). Mais bon, avec une Cupra Leon de 290 chevaux, on était habitué à plus puissant que 204 chevaux. Enfin, le prix, pas encore dévoilé à ce jour, annonce cependant un tarif plus élevé que sur l’ID 3. Celle-ci démarre à 34 000€.