C’était la dernière compacte du groupe VAG a se faire attendre. Et ce n’était pas n’importe qui, puisqu’il s’agissait de la marque aux 4 anneaux, qui propose une nouvelle génération de l’Audi A3. La première génération du modèle arrive en 1996. Elle marquait le retour d’Audi sur le marché des voitures compactes, après la disparition de l’Audi 50 en 1978. Elle a d’ailleurs inauguré la plateforme PQ34 qui fut utilisée par la fameuse Golf 4, sortie en 1998. Au départ, le modèle n’était proposé qu’en 3 portes, pour se différencier de la Golf mais aussi pour donner un aspect sportif.
Ironie du sort, les Audi A3 actuelles ne proposent que 5 portes, ce qui fait un point de différenciation en moins, par rapport à la Golf. Les versions 5 portes que propose la gamme d’Audi sont accolés du terme « Sportback ». De ce fait, la quatrième génération s’appelle « A3 Sportback ». Cette nouvelle génération reprend la plateforme MQB présente sur l’ancienne A3, mais aussi sur les compactes et berlines familiales du groupe VAG.
La question que l’on se pose est donc de savoir ce que cette génération apporte, comparé à la précédente. Et surtout, ce qu’elle a de plus par rapport à ses concurrents. On va voir tout ça de suite !
L’aspect extérieur
Globalement, on a affaire à une Q3 rabaissée mais ce serait quand même bête de résumer l’A3 Sportback à ça. Le modèle est mise à jour, même si la phase 2 de l’ancienne A3 faisait le taf. Mais comme cette phase 2 avait déjà tenté de rattraper les autres modèles du constructeur, la nouvelle A3 ne présente pas plus de surprises que ça. Mais dans l’ensemble, on a une belle voiture. Même si on a l’impression – comme toujours avec les compactes d’Audi, d’avoir un mini break. Heureusement, la carrosserie « tri-corps » est prévue.
La carrosserie est bien travaillé. Elle accentue le côté sportif, encore une fois. A l’arrière d’ailleurs, l’aile au dessus de la vitre est plus longue, ce qui accentue la nervosité une fois de plus. Certains comparent le travail sur la carrosserie à ce qui se fait chez Lamborghini. On n’est pas à ce niveau-là tout de même, mais il est vrai que la carrosserie a été travaillé en ce sens.
Aucune sortie d’échappement, réel ou factice. Audi a peut être enfin compris que ça lui portait préjudice de faire de fausses sorties d’échappement. A la place ? Des trous remplis, et pas forcément du plus bel effet. Mais ce n’est pas gênant, tant visuellement que lors de la conduite donc bon.
L’intérieur
On a peu de choses à dire sur l’intérieur. Si ce n’est que le compteur numérique est de série à 10,25 pouces, et à 12 pouces sur les finitions supérieures. Egalement, pas de trou à la place de l’écran d’infotainment pour les finitions basses. Lui aussi est de série. En même temps, Audi n’a pas le choix étant donné que Volkswagen propose également les 2 écrans de série sur la Golf 8. Sinon, on a un remix de l’intérieur de l’Audi A1, mais il est beau tout de même. Mieux que sur l’Audi A1 d’ailleurs.
Il reste quand même des commandes physiques pour la clim, et des soucis d’ergonomie. Comme par exemple le bouton tactile pour le volume situé en haut à droite du levier de vitesse. Si tu as pris la transmission manuelle, tu vas galérer à l’atteindre. Autant utiliser la commande disponible sur le volant, c’est sûr. Si tu optes pour la transmission automatique, tu auras le petit sélecteur, déjà présent sur la Golf 8 et la Seat Leon 4. Mais la transmission automatique n’est disponible que sur les motorisations les plus grosses.
Pour les fendus de plastique dures, il y en a mais dans des niveaux où il est peu probable de caresser le dit plastique. Globalement la présentation est bonne, mais reste à voir la qualité perçue une fois à l’intérieur et en pleine conduite.

L’espace à l’arrière est pas mal, même pour les plus grands passagers. Par contre, si on est 3 derrière, certains verront leur tête frotter avec le toit. Autre chose, les vitres arrières s’ouvrent mais leurs formes fait qu’une fois baissés, il reste une petite partie de la vitre qui dépasse. Mais bon, ça reste un détail.
La technologie
L’audi A3 est à jour technologiquement. Encore heureux, vu la gamme. Elle propose le même système multimédia MIB3 que l’on trouve chez la Golf 8, avec des fonctionnalités supplémentaires comme la connectivité Wi-Fi, l’assistance vocale. Il est prévu aussi d’y intégrer Alexa, l’assistant vocale d’Amazon. Comme ça, le passionné d’automobile que tu es pourra faire ses achats depuis son volant. Par contre, tu ne pourras pas activer les fonctionnalités directement présentes dans la voiture. Comme la clim, l’ouverture du toit ouvrant. Une point en moins par rapport à la Mercedes Classe A par exemple. Ils corrigeront ça lors du restylage je pense.
Ensuite, les aides à la conduite sont présentes, comme toujours. On a la ribambelle d’aides classiques, mais que les clients prennent pour éviter de perdre trop de valeur lors de la revente. La même raison pour laquelle on en verra peu d’Audi A3 en bleu. Bref, ce qui est intéressant pour ce public, c’est que la conduite semi-autonome dans les bouchons fonctionne également avec la boite manuelle.
L’aide à la manœuvre d’urgence permet d’accompagner le conducteur lors d’un évitement. L’Audi A3 peut prévenir si un cycliste arrive alors que tu t’apprêtes à ouvrir la porte. Ceci te permettra d’éviter de te faire engueuler et filmer par 50 euros, et ainsi d’apparaître sur YouTube. Bon, aussi de ne pas renverser de cycliste.
Toutes les aides classiques sont présentes. Conduite autonome de niveau 2, aide au maintient dans la voie, freinage automatique d’urgence (même en marche arrière cela dit)… A l’avenir, l’Audi A3 prévoit aussi la communication avec les infrastructures routières (Car-to-x).
Les motorisations
Pour commencer l’Audi A3 proposera le 1.5 TFSI 150 ch, ainsi que les deux moteurs diesels de 2 litres, de 116 et 150 chevaux. Par la suite, une essence d’un litre à 110 chevaux sera de la partie. On aura aussi une version hybride du tout premier moteur de 150 chevaux. Ceci permettra d’économiser un demi-litre de carburant sur 100 km, et d’avoir une batterie lithium ion qui sera rechargé par un alternateur qui fournira l’énergie nécessaire au système 48V. Il assistera le moteur thermique dans les relances. Par la suite, de l’hybride rechargeable, des diesels plus puissants ainsi que des version S3 et RS3 sont attendus.
En clair
L’Audi A3 Sportback souffre de la comparaison avec la Golf 8, parce qu’elle propose à peine plus de fonctionnalités. Mais globalement, la proposition est bonne. Maintenant, Audi avait la possibilité de proposer des fonctionnalités que les concurrents ne proposent pas, du fait qu’elle soit le dernier groupe allemand à renouveler sa compacte.
Malgré ça, elle arrive à être en retard sur certains points. Pas sur l’hybridation, mais il aurait fallu sortir tout d’un coup, hybride rechargeable compris. Sachant que là aussi, Mercedes est en avance avec sa Classe A hybride rechargeable. La coupe de la voiture est belle en tout cas. Maintenant, comme la phase 2 de l’ancienne A3 s’était déjà bien mise à jour, ce qui change ici c’est uniquement l’intérieur au final.
Les prix démarrent à 28 000€, soit je pense un peu plus que la Golf 8, logiquement. Ceux qui disent que la Golf 8 est plus chère ont tort, parce que les prix des versions bas de gamme de cette dernière n’ont pas été dévoilés. Et jamais Audi se positionnera moins cher que sa cousine germanique. A voir la grille tarifaire dans son ensemble. Ne pas oublier aussi qu’Audi est le roi des options nombreuses. Apparemment, la berline compacte est déjà disponible à la commande, avec des livraisons qui débutent en mai.