La Skoda Fabia a été présenté ce mardi à 19h. Comme à mon habitude, et dans un souci de préférer l’analyse à froid ; je vous présente donc la nouvelle mouture de la citadine de Skoda. L’actuelle génération ayant fait ses sept ans, la Fabia se devait d’être renouvelé. En 2021, c’est ce qui était prévu. Pendant que ses cousines Seat Ibiza et Volkswagen Polo ont été restylés, la Fabia devait amorcer une nouvelle génération. La présentation a d’ailleurs de quoi étonner, au premier abord.
L’extérieur
Tout simplement parce que la citadine reprend les codes stylistiques des autres modèles de Skoda, pour les apposer sur la citadine. A savoir la calandre, le dessein des phares, l’écriture Skoda à l’arrière, plus de nervures sur la carrosserie, un toit noir et j’en passe. Globalement, la voiture aborde des formes beaucoup moins angulaires que la génération précédente. Sauf la calandre et les phares qui le sont plus.
Egalement, elle gagne 11 centimètres en longueur, permettant d’atteindre 4,11 mètres. Ceci est possible avec l’adoption de la nouvelle plateforme MQB-40. Derrière ce nom rustique se cache la plateforme que l’on retrouve sur les citadines du groupe Volkswagen… Mais aussi la Skoda Scala. Ainsi – on le voit d’ailleurs sur les images – la Skoda Fabia gagne en massivité.
C’est d’ailleurs la vue arrière qui fait clairement comprendre que la Skoda Fabia va changer. Avec, comme je l’ai dit plus haut, l’écriture « Skoda » tout au long de la bande situé juste sous le vitrage, ainsi que l’adoption de nouveaux feux arrières. Elle adopte tout simplement le style de ses sœurs. Ce qui permet de l’affilier davantage à ce style.
L’intérieur
Evidemment, ce qui nous intéresse ici, c’est l’intérieur. Une montée en gamme est présente, même si on constate très rapidement (et c’est étonnant que, parmi ce que j’ai lu, je sois le seul à le dire) que l’intérieur soit le même que la Seat Ibiza restylé. A quelques détails près. On notera l’apparition de la couleur cuivre, à voir si ce sera systématiquement cette couleur qui sera présente.
Surtout, chose étonnante, l’instrumentation numérique devant le conducteur est de la partie. Je ne pensais pas qu’elle serait proposée sur la Fabia puisqu’elle est censée être l’entrée de gamme. Mais visiblement, on a une instrumentalisation numérique. J’imagine qu’elle sera en option, et qu’elle ne sera pas disponible à moins de sélectionner une certaine finition.
Par conséquent, on se retrouvera dans la même situation que la Scala. A savoir un virtual cockpit qu’on peut avoir si on prend à la fois la finition Style et le pack Lauch +. Le tout coûtant environ 5 à 6000€ de plus que le prix initial de la voiture, et encore… Autrement, l’intérieur est de bon augure, même si c’est strictement la même planche de bord que l’on retrouve non seulement sur quasiment toute la gamme Skoda, mais également celle de Seat. Plus que jamais, j’aimerais voir l’intérieur de cette Fabia en entrée de gamme, avant de me faire un avis définitif.
Tout est une question de détails
Ceci dit, sur les détails, Skoda n’a pas lésiné. Déjà, l’élément de cuivre que les aérateurs. Comme la console centrale épousent parfaitement, la mention « Fabia » sur la casquette entourant le virtual cockpit, le volant à deux branches uniquement… Tout est très bien assemblé, les divers éléments semblent tomber sous la main facilement. A noter des commandes de la climatisation manuelles.
Chose inédite pour une citadine, l’empattement arrière qui gagne 10 centimètres fait que la Fabia possède un espace aux jambes digne de la première Octavia, qui était déjà salué pour l’espace arrière à l’époque. Quant au coffre, elle affiche 380 litres ce qui, là encore pour une citadine, est intéressant. On a la même capacité que les compactes de l’époque (et de certaines compactes de maintenant…). Egalement, la Fabia propose les fameuses astuces que l’on retrouve dans la plupart des compactes de la marque, comme tu peux le voir sur l’image ci-dessous.
Technologie et motorisations
Enfin, la berline sera dotée des sempiternelles dernières aides à la conduite qui sont de toute façon obligatoire de par la volonté de l’Union Européenne de sur-sécuriser ses conducteurs. Au niveau des motorisations, il n’y aura que des essences et pas les plus nerveuses. Les puissances vont de 65 à 80 chevaux pour les moteurs atmo, et de 95 à 150 chevaux pour les TSI. Toutes les cylindrées sont de 1.0 sauf celui de 150 chevaux, à 1.5.
Résultat, le couple sera quasiment absent, le 0 à 100 km/h oscille dans les 10 secondes environ. Plus précisément, cela peut durer de 7.9 secondes pour le moteur le plus puissant, à 15,5 secondes pour le plus faible. La consommation oscillerait soi-disant entre 5,1 et 6 litres au 100 selon les motorisations. La boite automatique DSG7 sera présente en option sur le TSI 110ch et de série sur celle à 150ch. Sinon, elle est manuelle. Enfin, pas de diesel (logique sur une citadine, pour le coup) mais pas d’hybridation légère. Probablement pour amortir les coûts.
En clair
La nouvelle Fabia qui est présenté est intéressante au niveau des technologies proposés et de l’avancée globale qu’elle propose en termes de style. Il est étonnant que la citadine de Skoda soit dotée d’un si grand nombre de technologie embarquée. Maintenant, il faut relativiser car tout cela a un coût. On peut imaginer un prix de départ relativement canon (et encore, dans les 15 000€). Puis, très vite, le tout aura tendance à grimper très vite.
Pour être honnête, je suis persuadé que la Skoda Fabia full option aura à peu près les mêmes tarifs que la 208 II par exemple. Il ne faut pas être dupe et penser que ses prix seront bien contenus, car impossible de vendre tout cela à 17 000€ par exemple. En attendant, la Skoda Fabia de 2021 est une belle voiture, même si je sais que j’opterai plutôt pour une Octavia si je devais rester dans la gamme Skoda. Mais en tant que citadine, elle est bien placé et a des arguments de vente intéressant. Beaucoup plus que celle de 2014 qui faisait vraiment daté.